Etape 34 - Lompoul - Au milieu du désert
Mercredi 26 septembre 2018. Au pied des dunes du désert de Lompoul***. Un sentiment d'immensité enveloppe celui qui achève sa route devant une telle grandeur. Et qu'importe que ce désert soit si minuscule. Au yeux de l'humain, il n'a pas de limites. Car les bornes ne se trouvent que dans le regard.

Impossible d'escalader la dune de front. Il faut chercher le meilleur moyen de la contourner pour la dépasser. La vaincre. Une chance que le vent ne se lève pas aujourd'hui car j'imagine le sable qui viendrait alors cingler mon visage.

Je contourne par l'ouest, escalade le flanc inférieur de la dune et passe de l'autre côté. La voici dépassée. Mais une autre dune vient à ma rencontre. Un cordon qui s'en va jusqu'aux confins du désert. L'infini de mes yeux qui veulent ignorer que par delà l'horizon se dresse encore immensité plus grande : l'océan.


Je suis un moment le cordon dunaire, m'enfonce dans le sable, la cime de ces dunes qui glissent vers l'horizon comme un serpent affamé qui ne sait où il va.

Marcher sur la cime des dunes donne un incroyable sentiment de puissance , comme si à son tour celui qui l'escalade ne fait plus qu'un avec le sable.

Sur l'horizon, les premières taches de vert surgissent. Les premiers signes de cette forêt minuscule de buissons qui sépare le désert de la plage océane. Sur la carte, oui, elle se trouve là, mais dans mon imagination, elle n'est simplement qu'un mirage. Elle ne peut être car le sentiment d'immensité doit pouvoir persister.



Voici les premiers buissons. Je n'irai pas plus loin. Deviner la mer au loin viendrait briser mon rêve d'immensité. Je veux pouvoir croire que ce désert est infini. Et tant pis si le Lompoul n'est pas le Sahara, il comble en moi le sentiment de grndeur que je suis venu chercher ici.




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